dimanche 16 juin 2013


Salut à tous ! Nous revoilà !
 
Voici le  premier de la série  d’articles qui vous présentera les différents courants artistiques, vous aurez également, de brefs biographies des artistes et leurs œuvres que nous représentons à travers notre page. Nous aurons   besoin de vous pour le faire vivre et je vous invite à me laisser vos commentaires, vos questions afin de partager davantage autour de notre engouement pour l’art.
Aujourd’hui  nous ferons un petit tour autour de  l’art naïf, courant artistique très connu en Haïti, est un style pictural figuratif qui ne respecte, consciemment ou pas, les règles de la perspective sur les dimensions, l'intensité de la couleur et la précision du dessin. Les artistes naïfs puisent leur inspiration du populaire  et le terme s'applique aussi à des formes d'expression populaires de différents pays.
Dans le reste des arts, ce terme désigne également les œuvres d’artistes, le plus souvent autodidactes, qui se trouvent en décalage avec les courants artistiques de leur temps.
En Amérique du Nord, plus précisément au Québec, on emploie de préférence,  le terme d’« art indiscipliné », bien que celui d’art naïf soit parfois utilisé.
L’art naïf connait hélas, plusieurs définitions, nous vous proposons quelques caractères communs à cet art  :
·         le « dépaysement », dû à la vision non conventionnelle de l'artiste
·         la « fraîcheur d'expression », découlant du regard intérieur
·         l'« insuffisance technique » (assumée, alors qu'elle est involontaire chez l'enfant)
·         la « gaucherie », qui ne constitue toutefois pas un critère de qualité ni de définition à coup sûr du genre
·         la « qualité picturale », qui peut compenser le manque d'habileté, mais ne doit pas faire tomber l'œuvre dans le genre « décoratif »
·         la « non-historicité » (pas d'évolution notable de ce courant pictural)
·         la « stylisation », trahissant une volonté, soit d'embellissement, soit de signification, soit de sublimation
·         la « simplification », traduisant à la fois la volonté de contourner certaines difficultés techniques, mais aussi de charger l'œuvre « d'un pouvoir signifiant, voire totémique, plus direct »
·         l'« aspect conteur » (sujets champêtres, bucoliques ou solennels...)
·         la « perspective mentale », qui fait peindre par exemple une fleur plus grande qu'un arbre ou une maison
·         l'« idéalisation », qui à travers des conventions plastiques peut révéler des tendances inconscientes profondes
·         la « vision ontique » (sensibilité au mystère ontique et existentiel des choses)
·         l'« imaginaire », pouvant tendre vers le fantastique, le merveilleux ou l'insolite, parfois le symbolisme ou l'ésotérisme
·         l'« humour », qui n'est ni grinçant ni grimaçant dans l'art naïf.

Selon André Malraux les artistes naïfs sont ceux qui « osent croire que le temps n'est rien, que la mort même est une illusion et qu'au-delà de la misère, de la souffrance et de la peur [...] pour qui sait voir, respirer et entendre, un paradis quotidien, un âge d'or avec ses fruits, ses parfums, ses musiques [...] un éternel éden, où les sources de jouvence l'attendent pour effacer ses rides, ses fatigues ».

 
A très bientôt pour un autre style artistique chez l’artiste haïtien et merci de me lire…

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